Lieux d'accueil du public
Grande salle
La Grande Salle de la Monnaie, lieu d’accueil du public, avec ses sièges de velours rouge, ses dorures, ses loges et ses balcons est aussi un lieu de travail.
C’est la dernière, les sièges se vident et les portes se referment. La Grande Salle redevient le cocon des répétitions, elle redevient entièrement à nous.
L.T., responsable de l’équipe Son
L’enchaînement des effets, sons et manœuvres est construit dès les premières répétitions et détaillé dans une conduite.
Entre la première conduite et la conduite de la première, il y a un monde
L.R., régisseuse
La partition est leur fil conducteur, sous la direction du régisseur qui communique avec eux pendant tout le spectacle.
Quand les portes s'ouvriront à nouveau le soir de la première, que le public s’installera en salle pour découvrir un nouveau spectacle, le travail des équipes Son et Éclairage ne sera pas fini pour autant !
Ils seront toujours bien là, retirés, en coulisses. Sans eux, pas de spectacle ! Ils ne sont pas sur scène, ni sous le feu des projecteurs, mais aux commandes de tous les effets de son, lumière et vidéo.
Focus début de spectacle
Le spectacle n’a pas encore commencé; le public s’installe. Dans les coulisses, la concentration est déjà maximale. Le protocole de début de spectacle est lancé en régie : accord de l’orchestre, effet 49, entrée du chef dans la fosse, applaudissements, fermeture des portes, effet 50… top, noir dans la salle! Tout est timé et millimétré avec une extrême précision.
C’est le régisseur d’orchestre qui fait entrer le chef dans la fosse.
L’entrée du chef marque le début du spectacle.
La régisseuse de conduite communique avec toute l’équipe des régisseurs de scène, les machinistes, les techniciens son et lumières.
« Son 1 » vous ne l’entendez pas ? Normal, c’est un son sous 20hz, inaudible pour l’oreille humaine. Le but ? Faire ressentir à la salle les vibrations de ces fréquences graves.
Les tops des MANOEUVRES sont destinées aux machinistes.
Les tops des SONS et EFFETS sont les indices pour lancer sons, lumières et projections vidéo.
Focus lumières
La Fura dels Baus, le collectif catalan qui a mis en scène Frankenstein, place l’innovation au centre de son processus créatif. Vidéos, décors interactifs mais aussi lumières participent aux expériences immersives qu’ils proposent.
LED, lampes à décharge HMI et halogènes : plusieurs sortes de lumières ont été utilisées pour éclairer Frankenstein. Une centaine de projecteurs pour environ 50.000 Watt de lumière!
Une grande partie des lampes LED ont été spécialement fabriquées à la Monnaie pour cette production.
Et près de 400 mètres de rubans Led RGB ont été déployés !
Focus projections vidéos
Les projections vidéos font de plus en plus souvent partie des scénographies d’opéras. La création de Frankenstein en demanda une utilisation très poussée ! Les images vidéo et les lumières sont créées en amont puis encodées dans un ordinateur duquel nos techniciens d’éclairage & vidéo contrôlent ensuite le tout.
Quatre projecteurs vidéo puissants combinés avec toutes sortes d’écrans assuraient des projections spectaculaires !
Sur scène, plusieurs écrans en tulle, à différents niveaux de profondeur créaient une illusion visuelle en trois dimensions.
Les effets sont élaborés par ordinateur grâce à un software de mapping qui permet, entre autres, de modéliser les projections en 3D et d’attribuer une image spécifique à un écran déterminé.
Certaines images utilisées lors du spectacle ont été tournées au préalable, d’autres ont été prises par les vidéastes de la Monnaie au cours des répétitions.
Focus son & spectacle complet
Manœuvres, effets et sons s’enchaînent pour créer un spectacle total.
Les techniciens son s’occupent notamment des amplifications (des chanteurs et instruments) et des effets sonores demandés par la mise en scène ou la partition.
L’équipe du son commence les répétitions au centre de la salle (à la rangée Q, c’est là qu’on entend le mieux).
Bien que les chanteurs d’opéra n’aient pas besoin de micro pour porter leur voix, une amplification est bien souvent nécessaire. Frankenstein par exemple, mêle textes parlés et chantés. Une balance subtile doit être trouvée. Des micros miniatures sont dissimulés dans les coiffures, perruques ou chapeaux des chanteurs.
Retours
Il y a toujours un léger décalage entre le son sur scène et dans la fosse d’orchestre. Ceci est corrigé par des micros répartis dans la fosse et une légère sonorisation dans les coulisses.
En pleine période de Covid-19, afin de permettre au chœur de chanter tout en respectant les distanciations de mise, les équipes Son ont déployé 2 km de fibre optique afin de transmettre en salle les voix du chœur qui chantait depuis le bâtiment situé à l’arrière du Théâtre, tout cela en direct, sous la baguette du chef filmé depuis la fosse. (Tosca, 2021)
