Les régisseurs, véritables chefs d’orchestre des coulisses, coordonnent tout ce qui s’y passe lors des répétitions et représentations. Machinistes, chanteurs, habilleurs, accessoiristes de plateau, chef d’orchestre, responsable de l’accueil du public sont tous en contact permanent avec la régie.
Le rôle du régisseur ? Coordonner l’artistique avec la techniqueT.D., régisseur
Ils sont souvent trois en coulisses. Le régisseur de conduite donne les « tops » et les appels au micro (appels des artistes dans les loges, communications avec le chef, tops des manœuvres techniques) et suit attentivement la conduiteConduite - Déroulement chronométré de tous les changements sur scène, des modifications d’éclairage, de décor et des entrées des chanteurs. Elle est rédigée par les régisseurs sur la base de la partition. , le régisseur de scène gère les entrées des artistes sur scène tandis que le régisseur de production coordonne le tout.
Les choses ne se passent-elles parfois pas comme prévues ou répétées ? Oui, car l’opéra est avant tout un art vivant.
On a toujours en tête un plan B.T.D., régisseur
C’est la générale. Les équipes sont prêtes à répéter Frankenstein une dernière fois avant la première.
Le guide en régie ? une conduite qui a été construite au fil des répétitions. Tout y est minuté avec une extrême précision.
Les tops des MANOEUVRES sont destinées aux machinistes. Les tops des SONS et EFFETS sont les indices pour lancer sons, lumières et projections vidéo.
Ces tops sont tous précisés dans une partition que construit puis suit attentivement la régisseuse de conduite.
La pause en coulisses est plus courte que celle du public. Il s’agit de tout préparer pour la suite du spectacle.
Les services = les lumières de services allumées en coulisses pendant la pause mais éteintes pendant le spectacle. Elles sont alors remplacées par des lumières bleues moins visibles.
Le régisseur de conduite a aussi la responsabilité d’appeler les artistes sur scène. Ici Topi Lehtipuu, le ténor qui interprétait la créature dans Frankenstein, est attendu pour la reprise après l’entracte.
La communication avec la régie d’orchestre responsable de la fosse et des musiciens est fondamentale.
L’orchestre est accordé…
On donne le top.
Le chef entre dans la fosse.
Le public applaudit.
Le spectacle recommence.
C’est désormais le chef d’orchestre qui est maître de la musique et donc du temps. Une lumière verte lui indique que tout est prêt pour démarrer. Si un problème survient sur scène, il en est averti par une lumière rouge.
Côté régie, la régisseuse de conduite voit, grâce à un moniteur vidéo, le chef dans la fosse et suit ses inflexions musicales.
Ce sont les accessoiristes de plateau qui sont responsables des effets spéciaux. En concertation avec le scénographe et/ou le metteur en scène, des solutions inventives sont trouvées pour garantir sécurité et effets désirés.
Le feu est activé grâce à une installation au gaz dans les dessous de scène.
Les régisseurs doivent aussi être extrêmement attentifs à la sécurité, notamment quand les chanteurs se trouvent sur des éléments mobiles. Tout est toujours contrôlé et surveillé en permanence.
Pour faire tomber la neige de façon uniforme, deux sacs de neige sont accrochés à deux perches au-dessus de la scène, programmées par les cintriers pour s’entrechoquer.
Les lumières participent aussi à la scène et contribuent à offrir le meilleur effet visuel.
Quand le spectacle est fini, la performance de la régie ne l’est pas pour autant ! Avant que le rideau tombe, il reste encore plusieurs tops à donner…
La scène se prépare pour les saluts.
« Feu vert – jardin » / « feu vert cour »
COUR = gauche depuis la scène / JARDIN = droite depuis la scène.
On accroche et prépare le tampon central pour le remonter et qu’il puisse accueillir le chœur pour les saluts.
Les tops des saluts sont répétés et réglés et donnés par les régisseurs en coulisses.